Publié dans Politique

Conjoncture - L’Etat prône le dialogue

Publié le vendredi, 03 octobre 2025

Dans une adresse à la Nation prononcée hier, en milieu de journée, le Président de la République Andry Rajoelina a dénoncé les manœuvres visant à déstabiliser Madagascar et a lancé un appel au dialogue et à l’unité nationale.

Selon le Chef de l’Etat, certains mouvements de contestation ont été orchestrés à l’occasion de son déplacement à l’ONU le 25 septembre, avec pour objectif de semer le chaos et de préparer un coup d’Etat. « Il y a des individus et des groupes qui cherchent à prendre le pouvoir sans passer par les urnes, au détriment de notre pays », a-t-il déclaré. Le Président a souligné que cette tentative de déstabilisation visait à fragiliser l’Etat et à montrer à l’extérieur un pays en guerre.

 

Andry Rajoelina a également évoqué la participation de jeunes, notamment de la génération Z, manipulés ou instrumentalisés dans ces manifestations. Il a insisté sur la nécessité de ne pas se tromper de cible et de ne pas confondre mécontentement légitime et manœuvres de déstabilisation.

Face à cette situation, le Président a rappelé sa volonté de privilégier le dialogue et le compromis. 

« Toute guerre se termine autour d’une table. C’est pourquoi j’ai lancé des appels à toutes les parties prenantes, aux leaders religieux et à la communauté internationale », a-t-il précisé. Pour lui, les manifestations ne doivent pas dégénérer en violence ou en destructions : « La démocratie, c’est la possibilité de s’exprimer dans le calme, sans détruire. Les décisions se prennent à travers le dialogue et le respect des institutions ».

Le Président a également dénoncé les actes de pillages et de destructions qui ont accompagné certaines manifestations, y compris au sein de foyers et d’églises, et a appelé la population et les Forces de sécurité à protéger les biens publics et privés. Il a annoncé que des mesures seront prises pour rétablir l’ordre tout en écoutant les citoyens sur les réformes nécessaires.

En outre, Andry Rajoelina a rappelé les avancées du Gouvernement, notamment dans le secteur de l’électricité et de l’eau, pour apaiser les tensions et répondre aux besoins des populations. Il a mis en garde contre toute tentative de remettre en cause ces projets : « Si notre pays replonge dans la crise, nous risquons de perdre 10 à 15 ans de développement ».

 

L.R.

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Editorial

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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